Kilomètre Zéro, des révélations existentielles sur le toit du monde
Le problème, avec les récits initiatiques, c’est que j’ai toujours l’impression qu’on enfonce des portes ouvertes ou qu’on me fait la morale ! Ce fut un peu moins le cas – de la morale – avec Maud Ankaoua, qui apporte les « révélations » plus subtilement que d’autres auteurs.
« Tu sais où commence ta vie , mais tu ne sais pas quand elle s’arrête. Une seconde vécue est un cadeau que nous ne devons pas gâcher. Le bonheur se vit maintenant »
(P.49)
Maëlle, trentenaire parisienne à la carrière florissante n’a de temps pour rien ni personne. Travaillant du matin au soir, elle met de côté jusqu’à sa famille et ses amies, mais lorsque l’une d’elle l’appelle au secours, elle saute dans un avion direction le Népal afin d’en rapporter un manuscrit extrêmement important.
Ce voyage dans l’Himalaya est source de multiples rencontres qui bousculent ses certitudes et l’amènent à entrevoir une autre réalité jusque là insoupçonnée.
Côté description des paysages, je suis plutôt restée sur ma faim. Des paysages et couchers de soleil magnifiques sont mentionnés de multiples fois mais décrits assez sommairement. Par contre, le roman est truffé de détails sur la vie en Asie tout à fait concrets qui donnent beaucoup de crédibilité au récit !
« A peine arrivée, je fus captivée par le regard de Bouddha face à moi. Ses yeux triomphants à trente mètres de hauteur me transperçaient de leur sagesse, et sa robe blanche teintée des derniers rayons du soleil projetait des reflets orangés. Je m’avançai au bout de la terrasse et observai les scènes de prière minuscules. »
(P.45)
Par ailleurs, l’autrice m’a perdue lors de la deuxième partie des « révélations » au monastère qui amènent un peu trop loin à mon goût. Enfin, j’ai trouvé qu’il y avait de nombreuses répétitions des mêmes informations, sous prétexte de vérifier la compréhension de la narratrice -et du lecteur !
La narration au service du développement personnel
Je reconnais des qualités d’écriture et un roman bien construit à Maud Ankaoua. Les événements viennent avec fluidité servir la démonstration. Enfin, j’ai trouvé que Kilomètre zéro offre plus de contenu que dans d’autres récits initiatiques et que les personnages sont plutôt bien travaillés.
Malgré cela, je n’ai pas aimé ce livre et je pense que cette lecture sonne le glas de mes tentatives d’apprécier les romans mêlant fiction et développement personnel !
Je n’ai pas apprécié cette lecture mais mon but n’est pas de décourager les adeptes de ce genre littéraire car Kilomètre zéro est plutôt bien construit et étoffé, notamment en ce qui concerne les personnages.
Je ne suis juste pas la « bonne cliente » pour les récits initiatiques. Il me manque toujours l’authenticité. J’ai ressenti la même chose lors de la lecture du livre L’Homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle.
Consultez la chronique complète réalisée sur L’Homme qui voulait être heureux ici
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